manu23 Super Mario listening soundchip music ar 169 v 6.1 4250947e 3f51 4baa b7a0 dfb08748c57f 0

Alors celle là, c’est la meilleure !

Comme le bon vin, et contrairement à nous, la Super Nintendo vieillit bien. En effet, des experts en rétro-gaming ont remarqué que l’Audio Processing Unit (APU) de la SNES fonctionnait plus rapidement aujourd’hui qu’à sa sortie dans les années 90. Pour les non-initiés, l’APU c’est le cerveau sonore de la console, celui qui s’occupe de vous faire entendre les thèmes mythiques de Mario ou Zelda.

Si on en croit les données collectées par TASbot (un programme utilisé pour les speedruns) sur 143 consoles via un test appelé “smpspeed ROM”, la fréquence originale de 31965 Hz a évolué jusqu’à atteindre en moyenne 32076 Hz aujourd’hui (32182 Hz au max).

Incroyable non ?

Et le pire c’est que personne ne sais pourquoi, mis à part que le phénomène s’amplifie lorsque la console chauffe. Alors cela n’est pas dramatique car ça se matérialise uniquement par une légère modification de la hauteur des sons (+ 217 Hz), rendant certaines notes plus aiguës et c’est tout. Cela a donc juste un impact sur la fidélité du rendu audio des jeux, ce qui pour du son 16 bits n’est pas ultra critique je pense (coucou les puristes !). Faut reconnaitre qu’à l’époque, quand même, Nintendo construisait des machines indestructibles, contrairement aux consoles actuelles qui deviennent obsolètes avant même qu’on ait fini de les déballer…

Plusieurs hypothèses sont en ce moment même discutées pour donner un sens à ce phénomène. Certains pensent que c’est dû au vieillissement naturel des composants de la console, d’autres à une altération des cristaux d’horloge et d’autres à des effets thermiques (liés au changement climatique ou aux tempêtes solaires ??). Les plus calés en électronique évoquent un changement d’impédance des circuits intégrés, où les pistes conductrices auraient subi une migration atomique créant des chemins plus directs pour les signaux. D’autres parlent de l’évaporation des plastifiants dans les vieux condensateurs ou encore de micro-fractures qui réduiraient les capacités parasites, permettant au circuit de fonctionner plus rapidement. Vous suivez toujours ? Moi non plus… Bref, la SNES a développé son propre turbo boost…

D’ailleurs ce n’est pas vraiment une surprise car y’a un petit moment maintenant, des joueurs japonais avaient déjà découvert qu’échauffer volontairement la console pouvait faciliter certains glitchs par exemple Dragon Quest 3, ce qui permettait d’avancer sur les speedruns.

Bref c’est rigolo comme phénomène et je me demande quelles autres surprises nous réservent encore nos vieux appareils électroniques ? La Game Boy deviendra-t-elle plus économe en piles ? La Dreamcast développera t-elle une conscience ? Quoiqu’il en soit, à ce rythme, dans 50 ans, nos SNES seront assez rapides pour faire tourner Assassin’s Creed, ce qui reste toujours impossible pour mon PC de bureau.

Si cette anomalie temporelle vous intrigue et que vous avez encore votre vieille SNES qui prend la poussière au grenier, voici comment vérifier si elle aussi s’est transformée en Speedy Gonzales :

  1. Matériel nécessaire : Une SNES fonctionnelle et une cartouche flash (comme Everdrive ou SD2SNES/FXPAK PRO)
  2. Télécharger le “smpspeed ROM” sur le GitHub de lidnariq : https://github.com/lidnariq/smpspeed
  3. Pour les utilisateurs de FXPAK PRO/SD2SNES : désactiver l’option “auto region patch” dans les paramètres
  4. Lancer le test et noter la fréquence affichée
  5. Optionnel : refaire le test après avoir laissé la console tourner 30 minutes pour observer l’effet thermique

Si vous faites le test, n’hésitez pas à partager vos résultats en commentaires. Et qui sait, peut-être qu’on découvrira que certains modèles de SNES sont plus sensibles à cet effet que d’autres. La science a besoin de vous, braves geeks !

Source


Source link

Categorized in: